Californie, Australie, Amazonie, Sibérie, Afrique Subsaharienne, France voire même l’Arctique… rares deviennent les régions pouvant se vanter de voir une diminution des incendies sur leur territoire. Malgré des causes diverses et spécifiques pour chacun, l’humain trône avec brio comme le responsable majeur de ces dérèglementations. Il peut, non sans fierté, avoir le mérite d’établir des records tous plus ubuesques les uns que les autres.
En effet, le dérèglement climatique modifie grandement les conditions environnementales et les écosystèmes autour de notre planète (sécheresses, augmentation des températures, diminution des intempéries). Certains contestataires pointent aussi du doigt une mauvaise gestion de la part de décideurs influents, qui selon eux aggraveraient les incendies, à travers des mesures sociales et économiques. Sans oublier les actes de pyromanie (représentant 30% des incendies en France). Ces facteurs complexes à déterminer avec précision ont un impact brûlant et indéniable sur l’expansion de ce brasier mondial.
Quant aux conséquences, sortez les crèmes solaires. En 2019, les incendies représentent 6,375 milliards de tonnes de C02 rejetées dans l’atmosphère (CAMS, Global Carbon Atlas), soit à peu près 20 fois la production française de carbone en une année. Les incendies provoquent 25 à 35% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (ESA et van der Werf & al). Ont été ravagé plusieurs dizaines de millions d’hectares de forets. Ont disparu plus de 3 milliards d’animaux seulement en Australie. Sans oublier la mort de nombreuses personnes et la création de pyrocumulonimbus faisant partir la couche d’ozone en fumée. Le constat est amer et alarmant certes, mais se doit d’être exposé.
Cependant, afin de mettre cette négativité de côté, de nombreuses solutions sont envisagées et déjà à l’œuvre pour certaines afin de réduire ces incendies, synonymes de re-largage massif de gaz à effets de serre dans l’atmosphère. En effet, les états mettent en application une règlementation de plus en plus incitative et contraignante, qui va prendre racine dans toutes les entreprises et organisations du territoire. Ces dernières intègrent la durabilité à leurs projets en souhaitant être le plus neutre possible en carbone, voire en compensant leurs émissions résiduelles ou en contribuant volontairement à l'effort collectif.
Les Etats s’investissent dans ces efforts, notamment en France, avec la création du Label Bas Carbone qui favorise la compensation des émissions de CO2 grâce à des porteurs de projets vertueux et innovants. Mieux, le 8 octobre dernier, la toile s’est enflammée après l’annonce d’une loi votée par le parlement européen s’engageant à atteindre la neutralité carbone dès 2050. S’ajoute à cela un objectif de diminution de 60% des gaz à effet de serre (par rapport à l’année 1990, année de référence) d’ici 2030.
Les innovations répondent à l’appel. La compensation et la contribution carbone se développent. De part et d’autre les consciences évoluent, s’instruisent et se sentent concernées par ces enjeux. Les incendies auront au moins permis de sensibiliser de nombreux acteurs, industriels, politiques, écologiques. Chacune de ces actions, aussi minimes soient-elles permettent de minimiser l’impact des incendies sur notre société, pour à terme, le réduire drastiquement. Beaucoup d’acteurs encore peuvent s’intégrer à cette lancée. Alors cessons de jouer avec le feu, rangeons nos masques à gaz, et participons à la création d’une société décarbonée flambant-neuve.
Comentarios