Compenser ses émissions de carbone mais en finançant d’autres projets que la plantation d’arbres ? C’est aussi possible grâce au Label bas-carbone. La compensation volontaire couvre dorénavant une multitude de secteurs : le bâtiment, l’agriculture, les transports, les espaces naturels… La dynamique est lancée. Aujourd’hui, intéressons-nous aux vergers français (appartenant au secteur de l’Agriculture). Soutenir leurs extensions pour apporter son lot de bénéfices, c’est le pari que nous nous sommes lancé chez Carbonapp. Nous faisons partie des pionniers dans le développement de projets de vergers labellisés bas-carbone en France, et ce n’est pas pour rien !
Une Méthode vergers :
La Méthode Vergers, déposée en octobre 2020, n’a presque jamais été mise en œuvre sur le terrain. Carbonapp a fait le choix d’y remédier en accompagnant les exploitants dans leur labellisation et dans l’obtention de financements.
Cette méthode s’applique à tout exploitant souhaitant réaliser la plantation d'une culture fruitière pérenne (verger) sur une terre non cultivée actuellement pour cet usage. Ici aussi, l’additionnalité est toujours de mise : on soutient une extension de surface de vergers, et donc un accroissement des puits de carbone français. Elle permet de certifier les réductions de carbone générées par la plantation des fruitiers. Ces certificats carbone peuvent alors être financés par des acteurs réellement soucieux des problématiques climatiques. Par exploitation fruitière, la méthode s’applique aux vergers de fruits à coques, de fruits à noyaux et de fruits à pépin. Plus de châtaignes à déguster pour Noël, ça ne se refuse pas !
Le premier projet collectif de vergers :
Le premier dossier collectif, monté et mandaté par Carbonapp, est en cours d’instruction auprès de la DREAL Nouvelle-Aquitaine. Nous avons accompagné plusieurs exploitants producteurs de fruits à coque dans leur demande de labellisation. Ces financements sont les bienvenus car les autres aides publiques sont particulièrement faibles, tandis que les coûts de plantation et d’exploitation restent très élevés. Grâce à la compensation carbone volontaire, les exploitants ont la chance de faire naître de nouvelles plantations de vergers.
Au sein de ce collectif, la majorité des porteurs de projets fait partie de l’Union des producteurs de châtaignes du Sud-Ouest, Partenaire de Carbonapp, que nous remercions vivement. S’y sont greffés des producteurs de noix. Ainsi accompagnés par Carbonapp, ils ont développé et déposé leurs projets rapidement. La certification de leurs réductions d’émissions n’est qu’une question de temps.
Quelles sont les caractéristiques de ce regroupement de projets ?
- 7 porteurs de projets individuels
- Environ 2 000 tonnes équivalent carbone (TeqCO2) pouvant être stockées
- 5 projets en châtaignes, 2 en noix
- Un total de 36,8 hectares
- Des projets en Gironde, Dordogne, Lot-et-Garonne
- L’ensemble des travaux de plantation sont en cours et seront terminés en mars-avril.
Des cobénéfices :
Ce regroupement de projets présente des avantages allant au-delà de l’aspect du stockage de carbone. On les appelle les cobénéfices. Ils permettent aux projets de passer du stade de « projets de qualité » à « projets à haute qualité environnementale et sociale ». Ils se divisent en 5 catégories. Pour chacune d’entre elles se dresse une liste d’actions positives à mener. Plus le projet possède de cobénéfices, plus il obtiendra un nombre de points élevé. Les choix pour le porteur de projet sont multiples. Il existe :
Les certifications additionnelles comme Agriculture Biologique ou HVE,
L’aspect socio-économique (création d’emploi, de dynamique territoriale, réduction des importations…)
La protection des sols (lutte contre l’érosion, amélioration de la fertilité des sols…)
La gestion des ressources en eau (couverture des sols, économiser l’eau d’irrigation…)
La préservation de la biodiversité (installation d’infrastructures agroécologiques, intégration de pollinisateurs…)
Concernant les projets de fruits à coque du Sud-Ouest, ceux-ci proposent de nombreux cobénéfices. Ici, on essaye de faire au mieux. Certains d’entre eux en proposant plus que d’autres. On y retrouve par exemple un évitement de la perturbation des sols, la certification AB, de la diversité cultivée, la réduction de traitements phytosanitaires, la diversification des sources de revenu de l’agriculteur, et bien d’autres. Pour les exploitants agricoles et Carbonapp, le premier projet collectif en verger se doit de mettre la barre au plus haut, afin de proposer des plantations de qualité et d’inciter la filière à s’investir dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Quel intérêt de financer ce type de projets ?
Ces projets « Vergers fruit à coque du Sud-Ouest », auront donc un double impact : ils vont permettre à des entreprises de contribuer à l’effort climatique grâce à la compensation carbone en sortant des sentiers battus de la sylviculture en restant à un échelon très local en faveur d’une dynamique territoriale forte. On aide surtout le pays à limiter ses importations. Grâce au financement de ces projets, on peut consommer mieux et local.
Soyez rassurés, les fruits à pépins et fruits à noyaux font également l’objet d’un second dossier collectif en cours de montage ; pommes, poires, prunes, abricots… ne seront pas en reste. Carbonapp souhaite inciter de nombreux exploitants de vergers à pérenniser leur activité à travers la certification du Label bas-carbone. Le processus créé par le Ministère est triple gagnant, pour les entreprises, pour les porteurs de projets ainsi que pour les objectifs de neutralité carbone nationale. Alors, qu’attendez-vous ?
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